N°8 - Février 2023

Le début d’année a été relativement calme sur les marchés de l’énergie. La tendance générale a même été plutôt baissière que ce soit sur le gaz ou sur l’électricité. La baisse de la consommation industrielle ainsi que résidentielle, et le maintien voire l’accélération des approvisionnements ou de la production ont rassuré tout le monde. Attention toutefois au retour de bâton. En effet, il n’est pas à exclure que les entreprises fortes consommatrices d’énergie anticipent le passage aux prix horosaisonniers estivaux. Cela entraînera mécaniquement les prix vers une hausse importante. Quoi qu’il en soit, au vu de la situation actuelle comparée à ce que le marché a connu ces 18 derniers mois, la fenêtre de tir pour une renégociation de contrat peut être intéressante en fonction des dates de fin d’engagement.


 

Marché de l’Électricité

Le mois de janvier a démarré sur un baisse des prix de marché de l’électricité. Cette baisse s’est arrêtée, mais le marché reste stable ces derniers jours. Il semble que la baisse de consommation industrielle par rapport à la norme est constante et comme la production nucléaire suit peu ou prou son calendrier de redémarrage, les marchés sont beaucoup moins volatils. Alors que la moitié du parc nucléaire était sur le flanc cet été, en cette fin janvier, ce chiffre est tombé à 20 %. Le risque de coupure s’éloigne d’autant plus que les injonctions faites aux particuliers de baisser la consommation semble être plutôt suivie. A noter l’augmentation le 1er février de 15 % du Tarif Réglementé de Vente, ce qui devrait mécaniquement obliger les ménages à poursuivre leurs efforts.

Clôture du 31/01/2023

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Marché du Gaz Naturel

Clôture du 31/01/2023

Les prix du gaz sont enfin stabilisés. L’évolution sur un mois est tout à fait contenue et un rythme de croisière semble atteint. L’équilibre est bien évidemment largement supérieur à ce qui était la norme avant la crise mais les approvisionnements sont stabilisés permettant au marché de perdre la volatilité qui le caractérisait depuis l’invasion russe en Ukraine. Point important, les stocks sont au plus haut grâce à la clémence des températures observées ces dernières semaines. Si l’hiver demeure doux, l’année 2023 dans son ensemble devrait être calme sur le marché du gaz.

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Marchés connexes

Marché du Pétrole

Marché du Carbone

Une fois n’est pas coutume, le marché du Brent a été très stable sur le mois écoulé. Plus généralement, cela fait depuis septembre que le cours n’est pas remonté au-dessus des 100 €/baril. Pourtant les quotas de l’OPEP sont revus légèrement à la baisse et le plafonnement du prix du pétrole russe devrait jouer à la hausse sur les autres produits. L’OPEP table d’ailleurs sur une augmentation de la demande en 2023. Est-ce à dire que les prix seront rapidement à nouveau tirés vers le haut? Rendez-vous début mars pour un début de réponse.

La tonne de carbone s’échange de plus en plus cher ces dernières semaines. Le prix de clôture est ainsi passé de 75 à 90 €/t courant janvier. Cela dégrade un peu le coût de revient des énergies carbonées, toutefois la hausse est marginale compte-tenu du niveau de prix de ces dernières. De plus, le plafond étant établi à 100 €/t, il n’existe aucun risque de dérapage. Il s’avère ainsi, que le dispositif, en l’état ne permet pas de faire bouger les lignes. C’est bien l’explosion des cours du gaz notamment qui entraîne les industriels à faire baisser leur consommation et non la taxation carbone.

Voir le Graphique d’évolution du marché :

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Clôture du 31/01/2023

Clôture du 31/01/2023

 

 

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