N°7 - Janvier 2023
En cette fin d’année, les marchés de l’énergie ont assez largement baissé. Des baisses d’un tiers ont été observées sur le mois de décembre, que ce soit sur le gaz ou sur l’électricité. La principale raison semble être la chute de consommation industrielle qui est confirmée semaine après semaine par les observations des gestionnaires de réseau. L’inquiétude des particuliers sur d’éventuelles coupures semble avoir joué un rôle également. Toujours est-il que la consommation d’énergie baisse et que cela devrait se poursuivre avec le démarrage pour un certains nombre de PME/PMI de contrats avec des prix réactualisés au regard de la crise. Les factures vont flamber ce qui devrait mécaniquement entraîner une baisse de consommation. Les marchés dits “drivers” sont eux relativement stables que ce soit au niveau du CO2 ou du Brent.
Marché de l’Électricité
Tout au long du mois de décembre, la baisse de la consommation a entraîné les prix de gros de l’électricité vers le bas et il apparaît désormais que les coupures devraient être évitées. La fuite des clients des fournisseurs alternatifs vers EDF (le seul à être contraint de proposer des tarifs réglementés largement inférieurs au prix du marché) a entraîné une baisse des demandes d’ARENH pour 2023 (148 TWh contre 160 TWh pour 2022) alors même que certains fournisseurs qui n’avaient jamais demandé d’ARENH s’y sont mis. Dernière illustration de la crise du secteur : les enchères concernant les garanties de capacité ont atteint leur plafond légal sous l’effet conjugué des faibles propositions et des fortes demandes. Certains acheteurs devraient se retrouver sans garanties et seront fortement pénalisés lors du rattrapage par RTE.
Clôture du 03/01/2023
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Marché du Gaz Naturel
Clôture du 03/01/2023
La consommation de gaz a énormément baissé en Europe ces dernières semaines (-20 %) tiré vers le bas par une destruction de la demande industrielle et des températures plus élevées que d’ordinaire. Signe de la chute des prix, le marché est repassé sous la valeur atteinte le lendemain de l’invasion de l’Ukraine par la Russie (78 €/MWh). Dans ce contexte, difficile d’établir une tendance long terme. Toutefois, pour ceux qui le peuvent, attendre avant de signer un contrat semble pertinent tant que la baisse des prix continue. Il apparaît toutefois assez peu probable que les prix baissent drastiquement car les coûts d’approvisionnement sont désormais plus élevés en moyenne depuis la rupture des deux NordStream.
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Marchés connexes
Marché du Pétrole
Marché du Carbone
Toujours pas de remontée sensible du prix du Brent sur les marchés mondiaux. Depuis le mois de juin, le prix baisse doucement mais sûrement. Le marché est même redescendu sous les 80 $/b lorsque il a été anticipé un relèvement des taux des banques centrales. Toutefois en cette fin d’année, le prix était à nouveau repassé légèrement au-dessus des 80 $. Au rythme où évoluent les marchés, il n’est pas certain que la voiture électrique reste financièrement plus intéressante que la thermique dans les mois à venir.
La tonne de carbone s’échange ces dernières semaines autour des 85 €. Le prix reste élevé et ne devrait pas baisser en 2023, sauf si l’industrie venait à s’effondrer de manière brutale. Ce n’est certes pas à exclure au vu des prix de l’énergie mais la baisse de consommation industrielle observée actuellement est compensée sur le marché du carbone par la mise en service de moyens de production carbonés (charbon, gaz…). La consommation mondiale de charbon a d’ailleurs battu le record de 2013 en 2022.
Voir le Graphique d’évolution du marché :
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Clôture du 03/01/2023
Clôture du 03/01/2023
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