N°31 - Janvier 2025
L'année 2024 se termine sur un contexte énergétique marqué par des évolutions contrastées sur les différents marchés. Les incertitudes géopolitiques et économiques mondiales, notamment en lien avec la situation au Moyen-Orient et la transition énergétique, influencent fortement les cours de l'énergie. En France, les enjeux liés à la gestion de l'électricité et du gaz continuent d'alimenter les débats, tandis que les prix du carbone et du pétrole reflètent des dynamiques globales de transition et de tension.
Le marché français de l'électricité traverse une période marquée par des fluctuations notables. La baisse de la demande et une disponibilité nucléaire élevée continuent de peser sur les prix. Les politiques publiques, telles que l'ARENH et le TURPE, soulèvent des questions quant à leur impact à long terme sur les acteurs du secteur.
En 2025, les demandes d'ARENH atteignent 134,93 TWh, soit une augmentation de 4,52 TWh par rapport à 2024, où elles s'élevaient à 130,41 TWh. En conséquence, le taux d'attribution des volumes ARENH pour 2025 est fixé à 74,12 %, entraînant un écrêtement de 25,88 %. Ces chiffres traduisent les tensions croissantes sur les volumes disponibles, accentuées par l'évolution des besoins des acteurs économiques.
Par ailleurs, le marché du gaz naturel bénéficie de la stabilité des approvisionnements norvégiens et d'un flux constant de gaz naturel liquéfié (GNL). Toutefois, les niveaux de stockage actuels, inférieurs à ceux des années précédentes, pourraient entraîner une hausse des prix en 2025. Cette augmentation potentielle pourrait être favorisée par une reprise économique mondiale, une demande accrue en Asie et des tensions sur les capacités de production en période hivernale.
Sur le marché du carbone, les fluctuations des prix des droits d'émission de CO2 reflètent des variations saisonnières et structurelles, marquant une légère tendance à la baisse. Enfin, le pétrole reste fortement influencé par les tensions géopolitiques et les décisions de l'OPEP+, tandis que des changements dans la demande mondiale, notamment en Chine, façonnent les perspectives.
Marché de l’Électricité
Cette anée, le marché de l'électricité se caractérise par une baisse progressive des prix. Cette dynamique est principalement attribuée à une demande atone et à une disponibilité nucléaire élevée, atteignant 88 %. Cette offre confortable a permis de stabiliser les prix à terme, malgré des contextes macroéconomiques incertains. Sur le plan réglementaire, la gestion des commandes ARENH pour 2025 et les ajustements du TURPE prévu au 1er février prochain restent des points d'attention. L'augmentation des capacités renouvelables, couplée à une faible demande sur les périodes de pointe, influence également les prix. Les fluctuations hebdomadaires révèlent une avancée significative des prix, avec une hausse allant de 7.25 % à 8.35 % selon les échéances contractuelles.
Sur le plan structurel, les partenariats industriels électro-intensifs sont au cœur des discussions, notamment en raison des pressions exercées sur EDF pour renforcer ses collaborations.
Clôture du 27 décembre 2024
Marché du Gaz Naturel
Clôture du 27 décembre 2024
Le marché du gaz naturel en Europe montre une tendance baissière pour 2024, en dépit des niveaux de stockage inférieurs aux années précédentes. Les stocks français atteignent seulement 69 %, contre 88 % l'année précédente, mais la stabilité des flux norvégiens et l'abondance des importations de GNL rassurent les acteurs.
Cette dynamique s'explique également par des conditions météorologiques clémentes et une augmentation des capacités renouvelables, notamment éoliennes. Les mesures de la Commission européenne, comme l'objectif de 50 % de remplissage des stocks pour février 2025, jouent un rôle clé dans la gestion des approvisionnements.
Malgré ces éléments positifs, le marché reste vulnérable aux chocs externes, tels que des interruptions d'approvisionnement ou des tensions géopolitiques.
Marchés connexes
Marché du Pétrole
Marché du Carbone
Le marché pétrolier reste influencé par des tensions géopolitiques et des décisions stratégiques des producteurs. Les prix ont montré une légère hausse de 4,79 % la semaine du 13 décembre, en réaction à l'instabilité politique au Moyen-Orient. La chute du gouvernement syrien et les discussions autour de possibles frappes aériennes sur l'Iran renforcent ces tensions. Cependant, une demande mondiale moins vigoureuse, notamment en Chine, et les ajustements de production de l'OPEP+ tempèrent les hausses potentielles. Le marché reste donc dans une situation de grande volatilité.
Le marché du carbone amorce une nouvelle phase avec les premières cotations de la tonne 2026, clôturant ce 27 décembre à 73,62 €/t, une valeur qui reflète les anticipations des acteurs sur les coûts d'adaptation aux réglementations climatiques renforcées. Cette dynamique souligne l'importance croissante des politiques climatiques européennes dans la structuration des marchés. À court terme, les variations pourraient être influencées par les ajustements des acteurs industriels aux quotas alloués et par les évolutions des prix des énergies fossiles, en particulier le gaz, en raison de leur interdépendance énergétique et économique.
Clôture du 27 décembre 2024
Clôture du 27 décembre 2024
Une question concernant votre contrat ?
Cliquez sur le lien pour être redirigé vers notre formulaire de contact. Une fois complété, votre consultant énergie dédié vous recontactera sous 24 heures afin de traiter votre demande.