N°11 - Mai 2023
Alors que la tendance haussière semblait partie pour durer, nous avons finalement, en cette fin avril, un niveau de prix sensiblement équivalent à celui que nous avions fin mars. Il semblerait que la hausse attendue courant mars ait été plus importante que prévue sous l’effet notamment du mouvement social, et celui-ci ralentissant, le prix revient à un niveau plus en lien avec la réalité long terme et avec les échanges sur le marché spot. Ces constats s’imposent tant au marché de l’électricité qu’au marché du gaz. Concernant les marchés drivers, pas de modifications majeures : le carbone évolue dans un corridor compris entre 80 et 100 €/t et le Brent se stabilise autour de 80 $/baril depuis le début de l’année.
Marché de l’Électricité
Le marché de l’électricité, après une forte montée en fin de mois de mars et début avril est reparti à la baisse. Les tendances concernant la production nucléaire cet été (y compris en cas d’épisode caniculaire) sont plutôt favorables par rapport à l’an dernier et la consommation ne repart pas à la hausse. L’augmentation des TRVs de 15 % en février n’est sans doute pas étrangère à ce phénomène. Toutefois, une baisse durable n’est pas attendue par les observateurs car la production nucléaire reste faible entraînant le résultat du groupe EDF dans le rouge. Même tendance côté garantie de capacité: la 1ère enchère de 2022 s’établissait à 20 €/kw tandis que cette année, c’est une 1ère enchère à 34 €/kW à laquelle nous avons assistée.
Clôture du 02/05/2023
Voir le Graphique d’évolution du marché :
Marché du Gaz Naturel
Clôture du 02/05/2023
Le marché du gaz a certes évolué de manière semblable à celui de l’électricité mais dans des proportions bien moindres. Si l’on compare les variations massives de l’année 2022 avec ce que l’on observe ces derniers mois à la bourse de l’énergie, il est même possible de considérer que le marché est stable. Les stocks se sont peu vidés, et il semble tout à fait envisageable de passer l’hiver prochain sans crise majeure et ce, malgré l’arrêt des livraisons de gaz russe. Il convient de garder un œil attentif car la robustesse des récents approvisionnements en GNL est encore à prouver. En effet, les nouveaux exportateurs de GNL en France que sont notamment les Etats-Unis et l’Algérie ont de nombreux nouveaux débouchés et représentent donc un risque à mesurer.
Voir le Graphique d’évolution du marché :
Marchés connexes
Marché du Pétrole
Marché du Carbone
Le prix du Brent ne recule plus, mais c’est bien la baisse de la production qui entraîne la hausse des prix. En effet, les pays de l’OPEP continuent de s’entendre sur des baisses de production pour conserver un prix élevé sur le marché. La demande n’augmente pas autant que prévu suite au déconfinement chinois car dans le même temps, la récession guette toute l’Europe. Pour autant, le début du recul de cette énergie ne semble pas atteint et les prix devraient vraisemblablement augmenter à nouveau.
La tonne carbone qui évoluait dans un corridor compris entre 85 et 95 €/t depuis la fin janvier a vu sa valeur refluer sous les 80 €/t avant de remonter. Cela peut être vu comme positif car ça signifie que la demande baisse alors même que l’offre baisse aussi par le jeu de la destruction régulière de quotas. Il n’est pas illogique d’observer ceci, car au niveau européen les émissions baissent de manière sensible depuis la fin des années 2010. Toutefois, les observateurs s’accordent à dire que pour retrouver une trajectoire conforme aux accords internationaux, il faudrait atteindre 250 €/t.
Voir le Graphique d’évolution du marché :
Voir le Graphique d’évolution du marché :
Clôture du 02/05/2023
Clôture du 02/05/2023
Une question concernant votre contrat ?
N92 est un cabinet de conseil intervenant dans le secteur de l’énergie et proposant des solutions de maitrise budgétaire et d’efficacité énergétique aux entreprises et aux professionnels.