N°5 - Novembre 2022
Accalmie n’est sûrement pas le bon terme pour qualifier le mois écoulé sur les marchés de l’énergie, toutefois il est à noter que quelle que soit l’énergie considérée, il y a eu relativement peu de mouvements majeurs. Le gaz a baissé car les stocks ont été remplis sans soucis additionnels entraînant dans son sillage l’électricité. La prudence reste de mise car l’été indien et la nomination d’un nouveau PDG à la tête d’EDF semblent rassurer les marchés mais le calendrier de maintenance proposé par l’énergéticien historique est très incertain. Le mouvement social ayant augmenté le risque de retard. Si la perspective d’un coup de froid précoce semble écarté, nous ne savons pas comment le réseau tiendra en cas d’hiver rude en décembre ou en janvier. Le pétrole, quant à lui, n’a pas augmenté autant que l’auraient voulu les pays de l’OPEP lorsqu’ils ont décidé unilatéralement de réduire les quotas de production.
Marché de l’Électricité
Le marché de l’électricité a légèrement mais régulièrement baissé durant le mois d’octobre. Si la calendrier de maintenance des centrales nucléaires reste une source d’inquiétude, force est de constater que la baisse des prix du gaz l’emporte pour le moment. Le CAL-2023 en baseload est même repassé sous les 500 €/MWh à la clôture du 27 octobre, valeur que nous n’avions pas vue depuis le 10 août. Côté consommateur, l’inquiétude se transforme en angoisse car les annonces gouvernementales se font attendre concernant un bouclier tarifaire qui les protègerait. Les PMEs qui ont vu leur facture doubler et qui représenterait plus de 3 % de leur Chiffre d’Affaires doivent recevoir un chèque, mais le montant demeure incertain de même que le calendrier de mise en place.
Clôture du 31/10/2022
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Marché du Gaz Naturel
Clôture du 31/10/2022
La vague de chaleur qui se prolonge sur la France ainsi que le remplissage des stocks obtenu le mois dernier ont inversé la tendance y compris à long terme. Les prix baissent et des bateaux qui transportent du gaz sont au mouillage dans l’attente de la livraison de leur chargement. Cette situation pour le moins inattendue ne doit pas cacher que la situation reste incertaine au-delà des prochaines semaines. Le prix du contrat PEG sur 2023 reste très haut et empêche les industries de conserver des coûts de production raisonnables. La crainte d’une récession sur le plan industriel et d’une inflation galopante demeurent. Un interventionnisme au niveau européen n’est pas à exclure, dont nous tâcherons de comprendre les enjeux et de les retranscrire en temps voulu, mais pour le moment l’heure est toujours aux tractations à Bruxelles.
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Marchés connexes
Marché du Pétrole
Marché du Carbone
Comme annoncé le mois dernier, les cours du pétrole sont remontés en réaction à la baisse des quotas demandés par l’OPEP. Pourtant, la hausse n’est pas si drastique, peut-être sous les effets d’une demande qui n’est pas si importante. D’ailleurs, le cabinet Fitch annonce une baisse du prix moyen de l’ordre de 5 % en 2023 par rapport au prix moyen en 2022. De là à modifier les politiques énergétiques européennes?
Après avoir tourné autour des 70 € par tonne durant deux mois, le marché a subitement grimpé à 80 €/t et ne semble pas vouloir se stabiliser. La raison vient sûrement du redémarrage à venir de certaines centrales à charbon en France et en Europe dans le but de subvenir aux besoins hivernaux. Ce n’est pas de bonne augure pour le respect des accords de Paris mais cela apparaît nécessaire pour que le réseau électrique tienne cet hiver.
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Clôture du 31/10/2022
Clôture du 31/10/2022
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