N°4 - Octobre 2022
Le mois de septembre a vu le gouvernement se mettre en ordre de bataille sur le sujet de la crise énergétique. Le plan de sobriété paraît ambitieux mais sa réussite dépend de facteurs extérieurs (la météo) et de la bonne tenue du calendrier de redémarrage des centrales nucléaires. Le marché du gaz est toujours tendu à cause de la guerre en Ukraine et le sabotage présumé des deux gazoducs NordStream n’arrange rien. Pour autant, les marchés ont tous suivi des trajectoires constantes (bien qu’élevées) sur ce dernier mois. Les perspectives restent peu réjouissantes et les contradictions au plus haut sommet de l’Etat entre l’intérêt de se positionner rapidement ou au contraire de temporiser n’aident pas à y voir clair. La lenteur à mettre en place un processus d’aide aux PME incite toutefois les clients ayant une date de fin d’engagement avant le 31 décembre à rester très vigilants.
Marché de l’Électricité
Le marché de l’électricité est resté stable durant ce mois de septembre. Le ruban 2023 a évolué entre 500 et 600 €/MWh au gré des annonces gouvernementales, de celles d’EDF et des événements sur le marché de gaz (voir plus bas). Le gouvernement travaille sur une sobriété recherchée de manière proactive pour les particuliers et forcée pour les administrations dans un seul but : l’effondrement de la demande. En parallèle, le calendrier de redémarrage des centrales nucléaires proposé par EDF, s’il est tenu, permettra de soutenir l’offre. La conjonction des deux stabilise le marché pour le moment mais le problème demeure. Rien n’indique que le plan de sobriété permettra d’atteindre l’objectif de - 10 % de consommation, et si EDF ne sort pas la tête de ses soucis de corrosion, RTE aura recours à des délestages.
Clôture du 06/10/2022
Voir le Graphique d’évolution du marché :
Marché du Gaz Naturel
Clôture du 06/10/2022
Ils sont remplis! La première semaine d’octobre a permis d’atteindre un remplissage de 100 % sur les réserves de gaz. Si la nouvelle est rassurante, ces réserves n’assurent que deux mois de consommation et donc n’éviteront pas forcément aux gros consommateurs industriels des coupures intempestives. Ces derniers sont déjà impactés par des hausses extrêmes du prix du gaz et certains ont même fait la démarche de réduire ou de cesser leur activité cet hiver. En parallèle, les gazoducs NordStream ont tous les deux été impactés par des explosions probablement dues à des sabotages. Ils étaient certes inactifs de manière conjoncturelle mais ils le sont désormais définitivement et cela va accélérer la mise en place d’une indépendance de l’Europe au gaz russe. Cela ne se fera pas sans augmentation des prix au moins à court et moyen terme.
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Marchés connexes
Marché du Pétrole
Marché du Carbone
Le marché du pétrole est lui aussi resté stable en septembre variant entre 85 et 95 $/baril mais ce marché pourrait augmenter prochainement et notamment parce que les pays de l’OPEP ont décidé de réduire drastiquement les quotas de production (moins deux millions de barils par jour par rapport à la normale). C’était certes attendu mais pas dans ces proportions et l’impact sur les prix va s’en ressentir très rapidement.
Le marché du carbone est resté stable en septembre et même s’il venait à se rapprocher du plafond cela aurait un impact raisonnable sur les prix. En effet, pour le moment, l’impact de ce marché est un peu noyé dans les augmentations pharaoniques observées sur les autres marchés qui en découle (gaz et électricité). Il n’y a pas d’évolutions à attendre sur ce marché actuellement, l’industrie étant menacée par ailleurs.
Voir le Graphique d’évolution du marché :
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Clôture du 06/10/2022
Clôture du 06/10/2022
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